Le travail, le chômage et la précarité
Juin 2024.
1)SUR LE TRAVAIL
"A contre-courant ..
Je veux aller à contre -courant,
Du monde présent,
Tout me paraît vain,
Tout me parait faux.
L'homme aura bientôt plus le temps de penser,
Perdu par son travail, sa carrière
Et ses plans détaillés..! ;
La vie ne coule plus calme et paisible,
Ce n'est qu'embûche, coups tordus
Et course sans fin.
On court après le bonheur ,
On veut tout et on obtient rien.
Le partage n'est plus de mise, Marquise..!
Le sourire non plus,
La couleur grise s'est emparé du Monde
Comme l'homme pressé avec
Sa serviette et son costume rayé.
A t'il encore des pensées...!?,
Ou des équations financières glacées ..!?.
Je dis non et je ne veux plus de ces moitié de robots,
Je veux de la fièvre, de l'enthousiasme,
De la prise de risque ...
Je veux des chantiers à vie dédiés à l'homme et non au profit.
Comme les compagnons menuisiers faisant le tout de France,
élaborant leurs chefs d'oeuvres avec tant de fierté. "
J’ai toujours pensé que le travail devait être créatif, il devrait amener à un certain accomplissement de la personne dans la société ; malheureusement bien souvent ce n’est pas le cas, ormis pour ceux qui ont une vocation dans la politique, l’éducation nationale, la médecine ou parfois de par leur études universitaires, il y a beaucoup de ce que l’on appelle communément “ les bullshit jobs”, c est à dire les travails à la con qui ne débouchent à rien et n’aménent à aucune satisfaction.
C’est un peu “le poinconneur des lilas” dans la chanson de Serge Gainsbourg.
C’est aussi le travail de bureau où l’homme sait pertinemment que ses heures passées à travailler ne servent à rien.
C’est un peu comme si la technologie qui devait nous libérer, nous a asservis par des travaux inutiles, comme si la société crée des emplois pour se donner bonne conscience .
Il y a aussi le travail à la chaine dans les usines de montage, le travail répétitif moi je l’appelle l’aliénation de l’homme dans le travail.
Mais à la sortie ,quelle destruction de l’âme humaine…!.
L’homme se sent rabaissé, asservi ce qui entraine beaucoup de souffrance psychologique et qui peut amener même à des comportements suicidaires ou la fuite dans l’alcool ou d’autres drogues ou d’autres addictions.
La famille de ce fait aussi pâtit et ce qui peut entrainer des dissentions familiales ou des divorces.
Enfin, la recherche d’emploi est un long parcours semé de beaucoup d’épines, il n’y a plus aujourd’hui de travail à vie, je l’ai connu chez certains cadres où la stabilité crée une tranquillité d’esprit et aussi un esprit de clairevoyance et de décision.
De faite, on change d’emploi souvent dans sa vie, délocalisation ou faillite, les gens doivent s’adapter et malheur à ceux qui ne le font pas où qui ne sont pas assez compétitifs.
Est ce que la durée du travail a réellement diminué...? on devrait le croire, en effet l’informatisation et la robotisation devraient permettre cette réduction mais bien souvent ce n’est pas le cas ou ce n’est pas suffisant.
Beaucoup de personnes vivent avec leur travail à la maison ou font des heures supplémentaires devant leur ordinateur pour répondre à des emails.
Je connais un ami à moi, directeur financier il est vrai, qui était appelé à 7 heures du matin par son boss, ces heures se terminaient bien souvent à 8 heures du soir.
Enfin et à mon avis, le travail hebdomadaire de cinq jours par semaine ne se justifie plus.
Nous sommes plus de monde sur la planéte et pour que tout le monde travaille , il faut partager les tâches:
Je remplacerais le fameux dicton "travailler plus pour gagner plus" par "travailler moins pour faire gagner la planéte et les hommes" ;
Je serais donc pour une semaine de quatre jours, voir de trois jours pour que la planéte se repose un peu aussi mais allez dire cela aux grands chefs d’entreprise et ils vous riraient au nez...!.
Pourtant, cela me parait être parfaitement censé.
Les deux jours restant , l’homme pourrait s’attacher à cultiver son jardin comme on dit c’est à dire à réparer la planéte, déja par le fait qu’il utiliserait moins sa voiture puis, par des tâches où son sens écologique serait à l’oeuvre ( trillage des poubelles tout simplement), découverte de la nature, contemplation....etc.
Le monde est ainsi fait mais il faut s’indigner sans relâche aussi des conditions de travail :
Le travail pénible qui use le corps et l’esprit comme celui des constructeurs en bâtiment et qui aboutit parfois à la mort comme ceux qui ont construit les stades dans la dérniére coupe du monde de football au Quatar.
Travailler par 50 degrés à l’ombre ou presque pour nourrir sa famille...!
Enfin, le travail non déclaré ou travail au noir des pauvres émigrés utilisés pour gagner plus d’argent et encore pire celui des enfants qui creusent les mines pour en sortir le minerai essentiel au développement des piles électriques des voitures.
D’autre part le travail aujourd’hui doit être rentable, la compétition acharnée qui existe sur la planéte dicte sa loi. Toujours plus compétitif, toujours plus brillant , voila ce que l’on nous enseigne à l’école même petit.
L’exemple du Japon ( ou de la Chine) où le travail est érigé en maitre absolu en est un parfait exemple.
Tout ceci pour dormir dans un cinquante métres carré à Tokyo...!.
L’éducation nationale ferait mieux d’enseigner les valeurs d’écologie comme de compassion et d’empathie mais je reviendrai sur ces sujets par la suite.
Tout ceci me laisse pantois, le capitalisme qui devait être la liberté et la libération de l’homme sonne d’un son lugubre, celui de l’asservissement et de la destruction, y compris de la destruction de la planéte , notre maison.
2) CHÔMAGE
J’ai connu le chômage comme beaucoup d’autre et je ne crains pas d’en parler , à la suite de mon éviction de la direction de la filiale Irlandaise du Groupe Clairefontaine-Exacompta.
Je l’ai vécu difficilement, c’était une période dure pour moi et ma famille.
Se retrouver au chômage à cinquante ans ( comme à tout âge) n’est pas facile, il faut se remettre en question et petit à petit s’immiscient en soi le doute et la peur.
Les difficultés financiéres ajoutent aussi au tableau sombre.
Psychologiquement, j’ai souffert de cet état et j'ai fait une dépression.
J’ai écrit un poéme en mémoire de ces années là :
"À son étoile
Y croira t'il cette fois à son étoile?,
Bien-sûr, il s'est bien préparé
Son c.v et ses papiers sont prêts ;
Bien-sûr, son costume, bien repassé
et sa cravate est bien assurée.
Mais y croira t'il cette fois à son étoile?,
Bien-sûr, il connait son texte,
ses idées, questions et son argumentaire paré
Bien-sûr, il a vérifié son image,
Comme à chaque fois , dans son miroir glacé.
Mais y croira t'il cette fois à son étoile?
De son pas presque assuré, il marche vers sa destinée
Le doute pourtant, il le reconnait
Dans ses muscles et ses traits tirés.
Mais cette fois "Il croira a son étoile",
Il se redresse, s'assure
Puis se répéte , tout en tremblant, ces derniers mots
Du bout des lévres de sa pensée crispée."
Mais paradoxalement et durant cette période se développe en moi une conscience écologiste aiguë et en paralléle je m’aperçois de l’accélération de la société et je vois des gens s’affairer pour partir au travail le matin et la file continue des voitures ; tout ceci me laisse rêveur et je me demande si il n’y a pas un asservissement de l’homme ...!?.
Moi qui vit au ralenti maintenant, je sens cette accélération constante et perverse dont je parlerai plus tard dans un futur post.
Je comprends donc le chômeur, il a perdu ses repéres un peu comme dans la chanson d’ Eddy Mitchell et il a honte, il se sent fautif alors que c’est la société qui est fautive.
Le systéme capitaliste entretient un certain niveau de chômage pour plaire au systéme financier et aux actionnaires des entreprises.
Il est primordial de dégager du profit et ceci se fait toujours sur le dos des travailleurs.
Les gouvernements successifs en Françe ont toujours martelé combattre le chômage comme un théme de campagne, l’ont t’ils réellement fait...,?, je pense qu’ils étaient et sont toujours complices de cet état de fait.
A ce systéme pervers s’ajoute la délocalisation des entreprises, pour faire plus de marge, on ferme l’usine, licencie son personnel pour s’établir dans un pays voisin où la fiscalité permet de dégager plus de profit.
Le chômage est endémique dans la société où nous vivons et je rêve d’un monde où tout être pourrait travailler en fonction de ses possibilités.
Il n’existe pas encore mais il viendra.
3) PRÉCARITÉ
"L'oeil du pauvre
Avez-vous déjà regardé les yeux des gens dans la rue !?,
quelque fois je le fais.
Et bien, je peux vous dire ceci :
les yeux de mendiants dans la rue sont de réels,
sincéres et honnêtes yeux humains ;
Ce sont les yeux du désespoir et de l'éspoir,
ce sont les yeux de quelqu'un qui a tout perdu
et qui n'a plus les valeurs artificiels de l'argent,
de l'ego et de l'égoisme.
Ce sont de vrais yeux humains,
Mais nous ne réalisons pas ceci, idiots que nous sommes ! ".
La pauvreté augmente en France et dans le monde, le secours populaire et les restos du coeur nous le disent chaque année.
Il n’y a pas où peu de dignité humaine dans la précarité.
L’homme y perds son âme et se noie.
Comment peut on aujourd’hui accepter cela...!?.
Les grandes fortunes accroissent toujours plus leurs richesses accumulées dans les mains de quelques uns, seul l’argent compte pour eux, c’est leur dieu et pendant ce temps là les pauvres deviennent plus pauvres.
Cet idée fixe sur l’argent de cette soi-disante élite entretient des comportements pervers qui oriente la société vers toujours plus d’égoisme et d’égos.
C’est le contraire de l’altruisme et de la compassion qui élévent l’âme:
" Pauvreté
La pauvreté a frappé à sa porte,
Il lui a ouvert, surpris, même un peu ébahi,
La sérénité de sa maison chaude
et de sa tendre famille
se brisera, il est certain, à son entrée;
L'émoi a fait place a l'éffroi,
Quand les solutions s'épuisaient
devant son pas alerte et sûr, à son seuil.! ;
L'a t'il mérité,
Oui, mille fois oui, bien sûr, pense t'il..!,
Mais pas eux, pas ceux qu'ìl aime plus que tout au monde ;
Alors, s'il te plait, réagit,
Soit une derniere fois chevalier,
garde ta dignité et referme violemment sur elle,
La porte entrouverte et à jamais..! "
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