Mes poémes dédiés à mon frére Jean-Michel

Published on 11 February 2025 at 14:04

Saint-Jean

 

 Te rappelles-tu mon Jean-Mi,

Les feux de la Saint-Jean,

Que l'on sautait là-haut,

Puis dansant une danse folle,

Dans la nuit peu éclairée du chateau,

Au Chiniac ;

Te rappelles-tu mon Jean-Mi,

Cette enfance heureuse,

Insouciante et belle,

Où nos rires se mêlaient

À notre frayeur,

Quand on trébuchait là-haut,

Au Chiniac.

Te rappelles-tu mon Jean-Mi,

Ce ciel merveilleusement étoilé, parsemé de feux,

Que l'on voyait, à l'horizon, jusqu'au Mezenc ;

Ah oui, ces lueurs nous enchantaient

Et comme on se sentait fort et serein,

Au Chiniac.

 

Mon cher frére... à Jean-Michel 

 

Je continue à rire,

Je continue à pleurer et à aimer,

Je continue à respirer dans le vent,

À sentir la vie sur mon visage,

Oui je continue, mais tu me manques....

Et j'aurais éspérer que toutes ces sensations, tu les as aussi..!,

Je continue à m'éxaspérer et à m'extasier,

Je continue, je marche, mes pas rythment mes pensées,

Et tu es toujours-là, avec moi...

Et toutes ces sensations, j'éspére que nous les partagerons à jamais,

Ensemble...

 

Tu es parti

 

 Aujourd'hui tu es parti,

toi, mon cher frére

tout de douceur et de gentillesse

toi, qui a tant souffert

dans cette terrible épreuve

celui qui a tant aimé les animaux,

repose en paix ;

Tu me laisse seul

désemparé, égaré

dans un vide abbysal

Le chiniac se meurt sans toi,

Saint-Agréve n'est plus le même sans toi,

Tous ces beaux souvenirs ne sont plus les mêmes sans toi..! ;

Je crie , j'hurle que ce n'est pas vrai

Mais Dieu que ce monde est vide, sans toi....!.

 

Rendez-vous

 

Nous nous reverrons un jour ou l’autre,

J’en fait la promesse devant toi,

Par delà les nuées et le temps qui passe,

Cette certitude, je l’ai en moi ;

Nous nous reverrons un jour ou l’autre,

Ton souvenir est tous les jours plus vivace

Et ton absence, encore plus cruelle qu’autrefois,

Comme une blessure qui ne guérit pas.

Un ange passe et je fais un voeu,

Oui, nous nous reverrons un jour ou l’autre,

Par delà les nuées et le temps qui passe,

Et si Dieu le veut , moi j’y crois.

 

 

La mémoire de mon enfance

 

Je me souviens d'un pupitre taché,

Des jambes sensuelles de mon professeur d'anglais,

Je me souviens de la cour de récré,

Au printemps 68 où tout s'embrasait.

 

Je me souviens des senteurs d'été,

Quand on jouait aux lampes cachées,

Au Chiniac,

Quand le soir tombait ;

 

Je me souviens des parfums de tablier,

Dans la cuisine éclairée,

Des odeurs sans cesse renouvelées,

de tous les délicieux mets,

 

Je me souviens de nos jeux

Des mobylettes cloutées,

Sur la glace enneigée et emmitouflées,

De nos gants et bonnets ;

 

Je me souviens des premiers baisers,

De nos coeurs enfiévrés,

Des locaux et des slows,

Que l'on dansait.

 

Tout est clair et rangé,

dans ma mémoire profondément fixé,

Oui, je me souviens de ce temps gravé,

Dans mes veines à jamais.

 

 

Magie 

 

Je sens encore la fraîcheur de la neige sur mon visage,

Des jeux d'enfants puis d'adolescents ;

Je sens encore ce sentiment d'invulnérabilité,

Et le temps qui défilait à l'infini.....

Tout n'était que jeux et innocence,

Avec le ciel bleu au-dessus de nous

Et la terre blanche à nos pieds :

Oh, flocons gros ou petits,

Oh, hameaux blottis,

Oh, chansons de Tino Rossi,

Oh, visages rouges et ravis,

Oh, mille papillottes,

Oh, bûches pour nos papilles éblouies,

Oh, luges dévalant la rue du petit-Paris,

Oh, bonnets enneigés et hardis.

Toute cette sérénité que vous m'avez donné,

Je l'ai encore en moi,

Et je la garde précieusement, comme un joyau

Comme par magie.

 

Absence

 

 Ce n'est pas parce que je ne te vois plus,

Que tu n'est plus là..

Ce n'est pas parce que je ne peux plus te serrer dans mes bras,

Que tu n est plus là ;

Ce n'est pas parce que je ne peux plus te raconter ma vie,

Que tu n'est plus là,

Ce n'est pas parce que je ne peux plus t'aimer,

Que tu n'est plus là ;

Toutes ces choses partagées ensemble, elles se perpétuent..

Nous les partageons et nous les perpétuons,

Et je sens ta précense,

Toujours un peu plus forte,

Chaque jour.

 

 

 


Add comment

Comments

Carole Chantre (Hunold)
2 months ago

Bonjour Pascal, je prends connaissance de tes poèmes très touchants sur le fbk de St Agrève. Ils expriment si bien les souvenirs laissés par notre enfance sur le Plateau. Et ceux en hommage à ton frère Jean-Michel dont le visage m’était familier bien sûr. Ces poèmes me touchent particulièrement puisque mon frère Joël, que tu as du connaître, est décédé en 1985.
En prenant de l’âge toutes ces racines de l’enfance chevillées au cœur remontent à la surface et nous nourrissent.
Je vais régulièrement à st Agrève dans la maison de mes parents à Sénéclauze. Maman 94 ans, est aux genêts au Chambon.
Amitiés depuis la Drôme où je vis depuis 25 ans.
Carole

Create Your Own Website With Webador