
Saint-Jean
Te rappelles-tu mon Jean-Mi,
Les feux de la Saint-Jean,
Que l'on sautait là-haut,
Puis dansant une danse folle,
Dans la nuit peu éclairée du chateau,
Au Chiniac ;
Te rappelles-tu mon Jean-Mi,
Cette enfance heureuse,
Insouciante et belle,
Où nos rires se mêlaient
À notre frayeur,
Quand on trébuchait là-haut,
Au Chiniac.
Te rappelles-tu mon Jean-Mi,
Ce ciel merveilleusement étoilé, parsemé de feux,
Que l'on voyait, à l'horizon, jusqu'au Mezenc ;
Ah oui, ces lueurs nous enchantaient
Et comme on se sentait fort et serein,
Au Chiniac.
Mon cher frére... à Jean-Michel
Je continue à rire,
Je continue à pleurer et à aimer,
Je continue à respirer dans le vent,
À sentir la vie sur mon visage,
Oui je continue, mais tu me manques....
Et j'aurais éspérer que toutes ces sensations, tu les as aussi..!,
Je continue à m'éxaspérer et à m'extasier,
Je continue, je marche, mes pas rythment mes pensées,
Et tu es toujours-là, avec moi...
Et toutes ces sensations, j'éspére que nous les partagerons à jamais,
Ensemble...
Tu es parti
Aujourd'hui tu es parti,
toi, mon cher frére
tout de douceur et de gentillesse
toi, qui a tant souffert
dans cette terrible épreuve
celui qui a tant aimé les animaux,
repose en paix ;
Tu me laisse seul
désemparé, égaré
dans un vide abbysal
Le chiniac se meurt sans toi,
Saint-Agréve n'est plus le même sans toi,
Tous ces beaux souvenirs ne sont plus les mêmes sans toi..! ;
Je crie , j'hurle que ce n'est pas vrai
Mais Dieu que ce monde est vide, sans toi....!.
Rendez-vous
Nous nous reverrons un jour ou l’autre,
J’en fait la promesse devant toi,
Par delà les nuées et le temps qui passe,
Cette certitude, je l’ai en moi ;
Nous nous reverrons un jour ou l’autre,
Ton souvenir est tous les jours plus vivace
Et ton absence, encore plus cruelle qu’autrefois,
Comme une blessure qui ne guérit pas.
Un ange passe et je fais un voeu,
Oui, nous nous reverrons un jour ou l’autre,
Par delà les nuées et le temps qui passe,
Et si Dieu le veut , moi j’y crois.
La mémoire de mon enfance
Je me souviens d'un pupitre taché,
Des jambes sensuelles de mon professeur d'anglais,
Je me souviens de la cour de récré,
Au printemps 68 où tout s'embrasait.
Je me souviens des senteurs d'été,
Quand on jouait aux lampes cachées,
Au Chiniac,
Quand le soir tombait ;
Je me souviens des parfums de tablier,
Dans la cuisine éclairée,
Des odeurs sans cesse renouvelées,
de tous les délicieux mets,
Je me souviens de nos jeux
Des mobylettes cloutées,
Sur la glace enneigée et emmitouflées,
De nos gants et bonnets ;
Je me souviens des premiers baisers,
De nos coeurs enfiévrés,
Des locaux et des slows,
Que l'on dansait.
Tout est clair et rangé,
dans ma mémoire profondément fixé,
Oui, je me souviens de ce temps gravé,
Dans mes veines à jamais.
Magie
Je sens encore la fraîcheur de la neige sur mon visage,
Des jeux d'enfants puis d'adolescents ;
Je sens encore ce sentiment d'invulnérabilité,
Et le temps qui défilait à l'infini.....
Tout n'était que jeux et innocence,
Avec le ciel bleu au-dessus de nous
Et la terre blanche à nos pieds :
Oh, flocons gros ou petits,
Oh, hameaux blottis,
Oh, chansons de Tino Rossi,
Oh, visages rouges et ravis,
Oh, mille papillottes,
Oh, bûches pour nos papilles éblouies,
Oh, luges dévalant la rue du petit-Paris,
Oh, bonnets enneigés et hardis.
Toute cette sérénité que vous m'avez donné,
Je l'ai encore en moi,
Et je la garde précieusement, comme un joyau
Comme par magie.
Absence
Ce n'est pas parce que je ne te vois plus,
Que tu n'est plus là..
Ce n'est pas parce que je ne peux plus te serrer dans mes bras,
Que tu n est plus là ;
Ce n'est pas parce que je ne peux plus te raconter ma vie,
Que tu n'est plus là,
Ce n'est pas parce que je ne peux plus t'aimer,
Que tu n'est plus là ;
Toutes ces choses partagées ensemble, elles se perpétuent..
Nous les partageons et nous les perpétuons,
Et je sens ta précense,
Toujours un peu plus forte,
Chaque jour.
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Comments
Bonjour Pascal, je prends connaissance de tes poèmes très touchants sur le fbk de St Agrève. Ils expriment si bien les souvenirs laissés par notre enfance sur le Plateau. Et ceux en hommage à ton frère Jean-Michel dont le visage m’était familier bien sûr. Ces poèmes me touchent particulièrement puisque mon frère Joël, que tu as du connaître, est décédé en 1985.
En prenant de l’âge toutes ces racines de l’enfance chevillées au cœur remontent à la surface et nous nourrissent.
Je vais régulièrement à st Agrève dans la maison de mes parents à Sénéclauze. Maman 94 ans, est aux genêts au Chambon.
Amitiés depuis la Drôme où je vis depuis 25 ans.
Carole